lundi 7 décembre 2015

Régionales 2015: 1er tour! Chroniques d'un bureau en sous-effectif

  J'étais une fois de plus assesseur et je faisais partie d'un bureau en sous-effectif. Des assesseurs ne sont pas venus, tous les bureaux de vote étaient limite en assesseurs, on n'a pas pu nous en "prêter".

  Je ne sais pas si vous voyez ce que donne une journée comme assesseur mais en gros, c'est:
-rdv à 7 h 30 avec une demie-heure pour TOUT mettre en place pour 8 h 00 précise
- fin officielle à 20 h 00
- dépouillement jusqu'à 20 h 30 si tout va bien, 21 h 00 voire 21 h 30 s'il y a des soucis ou peu d'aide au dépouillement
- des vagues: grosse affluence où on tente d'aller vite et bien et des plages mornes sans voir personne (on discute, on remplit les papiers)
- une vigilance de tous les instants: la personne qui se trompe de bureau de vote et doit refaire le circuit en sens inverse, les homonymes, la personne qui veut mettre son bulletin avant qu'on l'ai trouvée sur la liste et cherche à introduire de force son enveloppe dans l'urne! La personne qui signe dans la mauvaise case!
- de la fatigue (7 h 30-21 h 30)
- du personnel généralement adorable qui nous amène le café, les petits gâteaux
- un repas froid préemballé (un repas chaud en plein hiver ne serait pas de refus)
- le froid, les gens ne ferment pas forcément la porte ou il n'y a pas de chauffage
- une organisation quand on est limite en assesseurs: on ne doit jamais rester seul, il faut anticiper les visites aux toilettes, on n'a pas le temps de faire des pauses
- des gens adorables
- des gens qui râlent parce que le règlement, c'est le règlement la loi, c'est la loi
- des gens désagréables qui croient qu'on est payés! (on a le repas et le café gratuit, c'est déjà ça)
- des gens qui connaissent la loi mieux que nous, même si on leur met le document sous le nez avec l'article de loi
- des chefs de centre qui font bien leur boulot et heureusement
- les joies du dépouillement: les gens qui ne viennent pas, les gens qui ne savent pas compter, les bulletins à recompter en intégralité parce que les gens ont perdu leur compte. Et on ne peut pas les aider, juste surveiller, conseiller, refaire les comptes
- des résultats à apporter en mairie à 22 h 00 plus la vérification. Et comme on est en sous-effectif, on arrive bon dernier, le contrôle est plus vigilant et heureusement (mais les gens qui contrôlent sont là encore adorables et comprennent qu'on a fait au mieux comme on pouvait), le buffet nous passe sous le nez.(oui, à la fin d'une telle journée, la pensée du buffet et de pouvoir regarder les résultats à la télé une assiette à la main est une grande consolation, l'oasis à atteindre!)
- des papiers à remplir encore et encore, à signer avec la responsabilité qui va avec
-ne pas oublier de voter (!)
- des rencontres parce qu'on recroise souvent les mêmes personnes d'une fois sur l'autre et ça fait toujours plaisir
- une bonne ambiance en général.

 On prend ça et on divise le nombre d'assesseurs par deux. C'est émotionnellement intense, on n'a qu'une envie le soir: rentrer vite, manger (ENFIN!) vite, se coucher  vite et quand même, jeter un coup d’œil aux résultats (pas de buffet, pas d'écrans avec les résultats qui tombent commune par commune). Mais on a la fierté du devoir accompli.

mardi 17 novembre 2015

Ma vie chez Pôle emploi 10: Comme un cheveu sur la soupe ou les joies de l'intérim

  J'ai fait une petite mission en intérim et comment dire, c'était pathétique!
On m'appelle la veille pour le lendemain 8 h 00 (en fin d'après-midi évidemment et je dois passer en urgence à l'agence intérim, sinon ce n'est pas drôle!!). On me fait un beau carton avec le nom de l'entreprise, l'adresse, la date et l'heure de début, ainsi que le nom de la personne à demander. 

  J'arrive bien avant l'heure dite, j'écoute ma musique à l'arrêt de bus et j'y vais! J'entre, un monsieur m'accueille, il n'est au courant de rien. Le patron arrive sur ces entrefaites et n'est pas au courant non plus, je montre mon papier, ils n'en savent pas plus. On finit par se dire que c'est peut-être l'assistante qui a fait la demande (sans l'aval de son patron donc, du moins, sans lui avoir dit avant qu'on lui enverrait peut-être quelqu'un dès le lendemain sachant qu'elle arrivera après la majorité de ses collègues). Laisser un papier sur son bureau, c'est faisable!
Je m'assois, j'accepte un café même si, à cette heure matinale, ça a tendance à me faire mal au ventre mais je semble partie pour attendre la fameuse assistante. Une demie-heure passe, tout le monde m'ignore et enfin arrive l'assistante qui est au courant (mais n'a prévenu personne!!!).

  Elle prend une demie-heure pour me montrer comment allumer l'ordi, le téléphone (qui est d'un modèle compliqué que je n'ai jamais utilisé), on trie les mails et elle me plante là car elle a des dossiers à finir, je ne dois pas la déranger. Elle me donne le classeur avec les procédures à lire en attendant et le tutoriel du logiciel spécifique que je ne connais pas. Jusque là, ça me va même si c'est un peu rapide. Sauf que le téléphone ne sonne pas tant que ça, je galère avec le téléphone et je n'ai personne pour m'épauler, me remontrer, je tâtonne un peu. Je dérange l'assistante pour redemander des explications mais je sens bien que... je dérange! La journée passe, j'ai étudié les documents, refait les manipulations sur le nouveau logiciel, lu les tutoriels, refait les manipulations sur le téléphone et j'ai regardé un peu dans les dossiers partagés sur l'ordinateur pour savoir où je suis tombée, comprendre le contexte et le fonctionnement de l'entreprise (et m'occuper). Je pars déçue et inquiète mais ça va. 

  Deuxième jour, rebelotte. Je me jette à l'eau, fais ce que je peux en autonomie (traiter les mails en laissant de côté ceux pour lesquels, j'ai des doutes), je tente de maîtriser le téléphone, j'étudie le récapitulatif téléphonique pour connaître les moments où il sonne et le nombre d'appels journaliers moyens (10-15, sur une journée de 7 h, comment dire, ça fait léger!!). Forcément, je finis par aller déranger ma collègue pour mendier du travail, je fais le tour des collègues comme elle me l'a suggéré car elle n'a rien à me donner qui me renvoient vers elle (en même temps, c'est elle qui a demandé une aide)! La journée est longue mais comme c'est un contrat de 6 mois, je me dis que je vais y aller crescendo les 3 premiers jours pour avoir une vision du poste: le premier jour: découverte de l'environnement et des outils; deuxième jour: comprendre le contexte, lire un peu tous les documents que je trouve et voir à maîtriser les outils; le troisième jour, être plus insistante parce que j'ai une période d'essai de 3 jours donc j'ai besoin de savoir quelles seront mes tâches par la suite et en avoir un aperçu même succin. 

  Arrive le 3e jour, c'est la même chose! Je finis par avoir quelques missions à faire (refaire des étiquettes, un peu de classement et d'archivage, de la mise à jour de base de données) mais ça me prend deux heures maximum sur une journée de sept heures. Et là, je ne comprends pas pourquoi l'assistante a demandé un temps complet! Je suis seule à l'accueil, sans formation, sans suivi (l'assistante reste enfermée dans son bureau et n'apporte pas de réponse à mes questions à tel point que ses collègues prennent le relais par moments). Après questionnement, l'assistante cherche quelqu'un pour la soulager de quelques tâches administratives mais clairement, ça ne remplira pas mon temps complet! Ma décision est prise, je compte en parler à l'assistante le soir même puis appeler l'agence intérim pour rompre le contrat immédiatement ou sinon, les avertir du souci. Ca tombe bien, elle veut faire un bilan de ces premiers jours (on est vendredi), je dis que je me sens bien dans l'entreprise en elle-même et à l'aise avec les tâches confiées mais que je voudrais en savoir plus sur les tâches qui me seront confiées par la suite (la raison de ma venue!!). L'assistante me rétorque qu'elle ne me sens pas à l'aise (tu m'étonnes!) et que concrètement au niveau des tâches, elle a besoin qu'on fasse l'accueil physique et téléphonique plus le traitement du courrier (je calcule en gros, deux heures de travail journalier sur une journée de sept heures!!). Elle a bien dû sentir que ça n'allait pas aller car évidemment, elle a rompu la période d'essai. A mon grand soulagement car je ne serai pas restée. 

  Je ne comprends pas comment on peut embaucher quelqu'un parce qu'on a obtenu le budget pour ça sans se préoccuper de ce qu'on va lui faire faire, sans prévenir ses collègues de son arrivée si on arrive après eux. Heureusement que j'avais un papier de l'agence intérim sinon, on aurait peut-être dû les appeler pour confirmer?? Pourquoi l'agence intérim ne s'est-elle pas renseignée en voyant que c'était un temps complet au vu de la fiche de poste bien légère (volume de courrier quotidien, nombre d'appels entrants et sortants, volume de mails)? Ils auraient pu me prévenir, on aurait négocié la possibilité d'amener un livre ou alléger les horaires.

  Mais au fond, je ne suis qu'une intérimaire de la main d’œuvre pas si bon marché corvéable à merci.

mercredi 4 novembre 2015

The ring

  J'ai lu il y a des mois maintenant la série The ring de Koji SUZUKI. J'ai un vague souvenir du film The ring que j'ai vu ado un soir et qui m'avait laissé un bon souvenir. Souvenir flou, lointain et brumeux à l'heure actuelle. 

  Cette série comprend plusieurs tomes: Ring zéro (1999); Ring (1991), Double hélice (1995) et La boucle (1998).

  Pour rappel, le film Ring sorti en 1998 raconte l'histoire d'une cassette vidéo qui tue la personne qui l'a visionnée 7 jours plus tard. Une journaliste entend parle de cette vidéo et enquête dessus (d'autant plus que son jeune fils a trouvé la cassette vidéo et l'a visionnée). C'est le vague souvenir que j'en ai, plus le "fantôme" de Sadako.

Ring zéro
 Sadako intègre une troupe de théâtre ce qui aboutira à son décès dans des circonstances violentes et à la découverte de son secret (qui explique pas mal de choses par la suite). Ce livre donne des clés pour comprendre le reste de la série mais n'est pas le meilleur.

Ring
  Le livre reprend la même trame (enfin, c'est plutôt l'inverse!): un journaliste enquête suite à une série de décès et finit par mettre la main sur une cassette vidéo. Cette cassette présente une suite d'images sans liens entre elles et un avertissement final: celui a regardé le film mourra sept jours plus tard sauf si... On ne sait pas ce qu'il faut faire pour contrer la malédiction car (bien évidemment) une émission a été enregistrée par-dessus. Il fait appel à l'aide d'un ami pour enquêter et suivre les indices laissés dans la vidéo pour résoudre le mystère.
Les deux amis vont enquêter, suivre les traces de Sadako et lever la malédiction. Mais le mal rôde toujours plus sournois. 

  Ce livre est long (300 pages, c'est peu mais le récit est condensé, il va droit au but malgré des longueurs par moments). Nous partons sur les traces de Sadako, son histoire et son secret. 

Double hélice
Rasen est le titre original. La traduction que j'ai trouvée est "herbe" (Allemand). Du coup, je maudis d'autant plus le traducteur qui donne la clé de l'énigme dès le titre!! 
Le mal se propage et se multiplie non plus par le seul canal de la cassette vidéo (qui refait surface et fait une victime dont l'appartement est "occupé" (la description est indescriptible et un beau moment d'angoisse)) mais par de nouveaux canaux. 
Mitsuo ANDO ne se remet pas de la noyade de son fils qui l'a conduit au divorce. Tout commence par l'autopsie d'un personnage de Ring qui le mène à un code secret (intelligemment déchiffré) Il découvre par hasard des sites de longévité sur la planète et enquête. Sadako revenue d'entre les morts cherche à dominer la planète et lui fait une offre qu'il ne peut pas refuser.

La boucle
C'est, je crois, le livre de trop, ça part en vrille et c'est dommage. 
On suit toujours la piste de la fin du roman précédent mais on passe de l'horreur à la science-fiction. On perd la trace de Sadako pour partir dans le désert sur les traces du Ring. Koaru, un étudiant dont le père est condamné par le Ring mène l'enquête et finit par avoir accès à la boucle (The ring). J'ai trouvé ce dernier tome long, sans lien avec Ring et j'étais déçue, même s'il reste intéressant. 

  En résumé, c'est une bonne série qui mérite d'être lue en intégralité. Si vous voulez de l'horreur, Ring zéro et Ring suffiront largement à votre bonheur. Si vous voulez aller au bout du mystère, aimez la science fiction et êtes prêts à suivre jusqu'au bout (et par moments, vous accrocher pour ne pas lâcher, quitte à sauter des passages), je vous recommande de lire l'intégralité de la saga.

mardi 20 octobre 2015

Ma vie chez Pôle emploi 9 : Le jour où ça craque

  J'en ai ras le bol du chômage! Voilà; c'est simple, je galère plus que jamais depuis deux ans à seulement trouver des boulots "pourris": soit ce n'est pas assez payé et donc même pas envisageable, soit je n'ai pas la moindre chance d'être prise, soit je n'ai pas de réponse.
Les candidatures spontanées ne donnent rien.

  Je ne vis pas, je galère à payer des réparations de voiture que voilà la taxe d'habitation qui tombe (j'ai demandé un étalement avec report en début d'année pour pouvoir respirer, bernique! C'est étalé et je dois payer de suite!). J'ai 20-25 € de courses par semaine ce mois-ci et c'est parti pour durer jusqu'à l'année prochaine, mon banquier grince des dents au vu de mon découvert et que fait Paul Emploi? Rien!!

  Je n'ai pas droit à une formation, ni à un contrat aidé, ma conseillère est aux abonnés absents (et à côté de la plaque: elle m'a inscrit à un atelier, il y a eu une réunion puis plus rien, on nous recontacte, j'attends et je suis toujours sans réponse de l'organisme en question). Il y a peu d'offres et pas de réponse, on m'envoie voir ailleurs quand je relance. 

  Je voudrais échanger ma vie avec un salarié: 20  € de courses par semaine (tout compris, les timbres, la nourriture, les produits ménagers, tout!) et 30 € d'essence pour faire tourner ma voiture, l'ennui, la solitude. Un jour, une semaine, un mois, une année qu'importe...

mercredi 9 septembre 2015

The apprentice, la téléréalité se tourne vers l'emploi

  Je me demandais quand la téléréalité s'emparerait de la situation économique pour tourner des émissions avec des chômeurs. Ce soir, The adventice met 14 candidats en compétition pour un poste de directeur commercial.
Par contre, ce qui me plait, c'est la démarche du patron qui cherche une personnalité et pas un diplôme ou une expérience. Mais le faire devant des caméras??

  En fait, c'est plus une épreuve pratique en groupe pour faire émerger des personnalités (leaders, suiveurs) face à des caméras. Si l'idée peut être bonne, j'ai plus l'impression que ça vise à un combat personnalité contre personnalité plus ou moins meneuse; ce qui est compréhensible pour un poste de direction. Car j'en ai connu des directeurs nullissimes en communication, relations humaines et à mon sens, c'est la base du métier de direction et de management. 

  Faire de la recherche d'emploi un spectacle, un divertissement alors que derrière il y a des réalités humaines, de la détresse, de l'ennui, une exclusion sociale, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Peut-être que ça peut changer le regard sur le chômeur, ce n'est pas un fainéant, un privilégié, chercher un emploi est un combat solitaire.


lundi 31 août 2015

Un boulot, c'est un boulot... ou un boulet!

  J'y ai cru dur comme fer au début et puis, j'ai changé d'avis.

  J'ai travaillé deux mois dans un fast-food en début de carrière et non, un boulot, ce n'est pas un boulot. J'ai été traitée comme de la merde, on va être honnête. Planning qui change la veille pour le lendemain ou sans prévenir (on t'attend!), le salaire de misère en fin de mois, les horaires en décalé qui engendrent de la fatigue, les managers qui passent leur temps en pause cigarette qui te hurlent dessus à la moindre faiblesse et qui j'en suis sûre parlent mieux à leur chien (du moins, j'espère pour eux); sans oublier l'infantilisation. 
Bien sûr, j'apprécie de me lever le matin, de voir du monde, de discuter avec mes collègues, d'avoir un peu d'argent (quoi que si j'ôte les frais d'essence et ce que Paul Emploua et la Caf me retirent, si je travaille peu, ce n'est pas intéressant). 

  Mais il y a le reste, l'ennui passe encore sur un emploi de courte durée, je me mets en mode automatique et ça passe. Or lors de mon dernier emploi, j'ai subi l'ennui, la solitude (j'avais très peu de collègues et en cas de souci, pas grand monde pour me renseigner) et la pression. Une pression constante: ma supérieure venait faire le point toutes les 50 minutes, montre en main. Il fallait à chaque fois que je prenne 10 minutes pour lui dire où j'en étais puis que je me remette dedans (j'en étais où?) . A la limite, le travail aurait été répétitif, ça aurait pu passer temporairement. Mais ce travail demandait de la réflexion (en gros, il fallait trouver des solutions aux problèmes et planifier les interventions. Trouver les solutions, ça allait, il suffisait de relier un type de problème au type de solution le plus adapté (et donc aux personnes concernées). Mais la partie planification fut un casse-tête: planifier par zone pour éviter les aller-retour, par des copier-coller sur un fichier word (j'ignore le coût d'un logiciel de planification à partir d'une base de données importée de word ou d'excel mais ça doit valoir le coup!) en sachant qu'on partait sur 7 h par jour en comptant le temps de trajet pour ramener les véhicules, le tout par des intérimaires aux temps de travail hebdomadaire variable. Je n'avais jamais fait ça, ce type de travail demande de la concentration, j'étais constamment coupée par le téléphone ou ma supérieure.

  Lors de mon boulot précédent, je travaillais à domicile et les temps de trajet n'étaient pas franchement comptés. J'avais 15 minutes entre chaque endroit, sachant qu'aux heures de pointe, ça peut doubler ou qu'en pleine campagne, les distances sont parfois longues. 

  En résumé, je crois de moins en moins qu'un boulot, c'est un boulot. S'il doit me broyer, à quoi bon? Ou alors, si je suis prévenue dès le départ et que c'est du court terme, ça peut se discuter. Un salaire ne justifiera jamais de mauvais traitements.

mardi 11 août 2015

Chroniques de covoiturage ou mercantilisme à outrance

  Je rentre tout juste d'un trajet en covoiturage en tant que conductrice. En gros, je traversais la France et chaque covoiturage me payait entre un tiers et un quart du trajet (essence, péage, sans rémunération du service en tant que tel (c'est à dire, le "travail" consistant à conduire)).

  J'ai beaucoup utilisé le covoiturage sans le moindre souci en tant que passager et j'avoue que j'ai eu droit à un joli florilège en tant que conductrice à tel point que ça commence à me refroidir.

- les personnes qui se plaignent du retard
Pourtant, j'avais précisé dans mon annonce que je faisais un long trajet et que je ne pouvais garantir les horaires. Le site met d'office un horaire de passage que je ne peux modifier manuellement (oui, sur 8-10 h de trajet, il va y avoir des pauses (sécurité oblige, je préfère dormir 10 mn qu'avoir un accident pour cause de fatigue!), des ralentissements (bouchons, erreurs de navigation, pauses pipi, retards des passagers, difficultés à se repérer, gps qui me fait faire des détours, sorties loupées dans un endroit inconnu). S'il n'en tenait qu'à moi, je rajouterai systématiquement 10 mn de retard par heure environ. J'ai toujours pris soin de prévenir une demie-heure/ une heure avant que j'aurais environ tant de retard d'après gps (donc approximatif). Ca laisse le temps d'aller boire un café, passer dans un magasin à côté (libraire ou autre). Quand je suis passager, je prends toujours un livre ou un baladeur chargé à fond en cas de retard. En tous cas, je n'en ai jamais tenu rigueur au conducteur, même si nous partions de la même ville. Les bouchons, ça arrive, oublier de faire de l'essence/ sa carte routière/ sa carte bancaire/ imprimer ou prendre son itinéraire/ un bagage/ un pull/ se tromper de chaussure/ recevoir un appel important au moment de partir/ passer 10 minutes à chercher son portable ou ses lunettes qu'on a pris avec soi pour aller aux toilettes sans en prendre conscience, ça arrive.

- les personnes qui ne prévoient pas de marge entre deux covoiturages/ train 
même situation que plus haut. Avec la meilleure volonté du monde, en prévoyant une marge, il suffit d'un accident ou d'un gros bouchon au péage pour que ma marge soit réduite à néant ou dépassée! J'ai eu une covoitureuse qui a annulé pour 15 mn de retard, j'ignore comment elle est rentrée mais elle aurait regardé mon trajet, elle aurait vu que j'avais déjà 5 h de route dans les pattes et que je ne pouvais garantir l'horaire. Sachant que je l'avais prévenue 3/4 d'h, 1 h avant du retard approximatif. Elle pouvait aller boire un café, acheter un magasine, se balader ou prendre son temps pour venir. Le pire, c'est que je l'ai prévenue de mon arrivée et qu'elle ne m'a répondu qu'au bout de 20 mn qu'elle annulait. Forcément, je l'ai appellée assez irritée, résultat 5 minutes de retard supplémentaires. De 15 minutes, je suis passée à 40 minutes de retard. Sympa pour les gens que je prenais ensuite!

- les personnes qui annulent sans prévenir
" X. a annulé son covoiturage de A. à B.. signé: le site de covoiturage". Pas d'appel, de sms, de message d'excuse. Je suis parfaitement consciente que la vie fait que les plans changent parfois au dernier moment. (zut! Mon réveil n'a pas sonné, mon poisson rouge est mort, j'ai perdu mes clés, je me suis trompé de jour sur mon agenda...). Personnellement, si je suis rigide sur certaines choses, je suis compréhensive même si par devoir moral, je ne changerais mes plans qu'en cas de force majeure. 

- les gens qui ne viennent pas
il m'est arrivé deux fois que personne ne vienne "je n'ai jamais pris de réservation avec vous". Rendez-vous pris de vive voix par téléphone et non via le site donc je n'avais pas de preuve de la réservation. C'était un de mes premiers covoiturages, je n'ai vu qu'après que la personne n'avait pas réservé sur le site, j'ai retrouvé son compte via son numéro de téléphone. Elle a toujours maintenu sa version: elle n'a pas effectué de réservation avec moi! Je n'ai pas pensé à envoyer un sms pour avoir une preuve. Chose que je fais maintenant de manière systématique. La deuxième fois, j'avais 10 minutes de retard. J'avais 3 h de trajet dans les pattes, j'ai fait au mieux mais le site de covoiturage ne permet pas d'ajouter une marge, j'avais précisé dans l'annonce que je ne garantissais pas l'horaire de passage (de toutes manières, ce n'est pas possible sauf en début de parcours). J'ai prévenu de mon retard une heure avant, sans réponse, j'ai supposé que c'était bon. Arrivée au point de rdv et deux messages plus tard, la personne m'a dit 15 minutes après mon arrivée donc qu'elle annulait le covoiturage. De 10 minutes, je suis passée à une demie-heure de retard. Elle a dû vouloir se venger ou a oublié le covoiturage (option la plus probable à mon avis!! Elle a dû s'en souvenir en décrochant et a profité du retard pour trouver un prétexte). Si vraiment, l'heure était un critère précis, elle m'aurait appelé. C'est ce que j'aurais fait, en plus de demander si l'heure d'arrivée était garantie.

- les gens qui critiquent ma conduite
"Dépasse!" "déjà, c'est dangereux et si je dépasse, je serai en excès de vitesse" "non, mais tu t'en fous, vas-y dépasse". Ce n'est ni son permis, ni sa voiture, ni sa vie qu'il met en danger! Je conduis en sécurité, en respectant la réglementation (limitations de vitesse incluses) tant pour ma vie que pour mon permis. 

- les gens qui se plaignent de la longueur du trajet
J'ai eu une fois un commentaire mal noté qui disait en gros que le voyage était long. Je traversais la France sans prendre l'autoroute parce que c'est trop cher: je l'ai précisé dans l'annonce, reprécisé par message privé et sms donc je suis désolée mais ne m'étant pas trompée dans mon évaluation des temps de trajet (on avait même 10 minutes d'avance) si ça ne convient pas à la personne, elle prend autre chose! C'était mon premier trajet et j'étais écœurée d'avoir une mauvaise évaluation à cause de ça. Quand tu réserves un trajet de 10-12 h, tu ne te plains pas que c'est long! Ou tu prends le train.

- les gens qui exigent des détours
J'essaie de contenter tout le monde, je suis prête à faire détour d'un quart d'heure pour déposer quelqu'un. C'est un service que je rends donc je le fais jusqu'au bout (avec l'accord des autres passagers, surtout quand la personne rentre de nuit dans un coin de campagne perdu). J'ai eu quelqu'un que j'ai pris une semaine entière qui exigeait que je le prenne et le ramène en bas de chez lui. Je commençais un emploi, j'avais des frais d'essence et besoin d'argent pour payer l'essence donc j'ai dû accepter, mais j'avoue l'avoir encore en travers de la gorge! Si j'habite près du point de rdv et que je me rends compte qu'on va passer juste devant, là oui, je demande à m'arrêter avant, ça revient au même, au final. 

  En résumé, je commence à en avoir assez de l'attitude des covoitureurs. Ils paient donc ils estiment avoir tous les droits! Si on veut un service parfait, on prend un service professionnel (taxi, transport en commun). Pour moi un covoiturage, c'est un échange de service: tu m'évites de conduire/ je n'ai pas de voiture, en échange, je paie une partie de ton essence (environ un quart de ce que j'aurais payé si j'avais pris ma voiture seul, c'est quand même correct!).

samedi 25 juillet 2015

Scanner


   J'ai un profil de scanner, je l'ai découvert il y a somme toute peu de temps et je pense que je ne suis pas la seule concernée. 
(Psychologie) Personne ayant de nombreux centres d'intérêts et compétences, mais n'en ayant aucune approfondie. (Wikipédia)

  D'accord... Comme tout le monde en somme. Oui, mais non! http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:scanneur
Un scanner va avoir de multiples centres d'intérêt, plus ou moins durables, hétéroclites, qu'il va tenter de mener de front. Je peux décider d'étudier une nouvelle langue, me montrer assidue durant quelques mois puis tout laisser tomber pour me mettre à la sténographie par exemple. 
Ca me cause beaucoup de soucis sur le plan professionnel car je m'ennuie rapidement si je n'ai pas d'apports nouveaux; je ne vois aucun souci à passer d'un secteur d'activité à un autre (mais les employeurs, si, visiblement!!) ou à acquérir des compétences nouvelles sans lien avec les précédentes (les employeurs parlent d'instabilité... alors que je peux parfaitement compenser une vie professionnelle quelque peu monotone par une vie personnelle riche si j'en ai les moyens financiers!). 

  Je crois que c'est de la curiosité intellectuelle poussée à l'extrême et c'est dur à expliquer aux autres. Je ne vois pas où est le grand écart entre une passion pour la cuisine, la danse, la poésie, les langues et la cosmétique par exemple. C'est très différent et alors???

mardi 21 juillet 2015

Ambre


   J'ai lu ce livre, il y a des années maintenant mais il m'a laissé une forte impression. 

  Ambre de Kathleen WINSOR est un roman qui raconte l'histoire d'Ambre (on s'en doute), très belle jeune femme modeste de noble naissance dont la mère meurt à sa naissance, elle est adoptée par des roturiers. 
A 16 ans, elle rencontre et suit Lord Bruce CARLTON dans la capitale. Elle aura deux enfants de lui et deviendra la maîtresse du roi, Charles II. Mon moment préféré est je crois, son arrivée à la cour dans une robe merveilleuse qui la fait semblée uniquement vêtue de pierreries.
Ses seules amies sont ses caméristes qui finissent toujours par la trahir! Par mariages successifs, elle acquérera des titres de noblesse de plus en plus élevés dans le but de se rapprocher de Lord CARLTON qu'elle aime passionnément. 
Relativement ambitieuse et égoïste (comme maintes dames d'un certain rang social de l'époque), elle ne vit que dans l'attente de pouvoir se rapprocher de Bruce qui finira par se lasser d'elle et en épouser une autre, sans jamais éclaircir ses sentiments à son égard.
Le roman est malheureusement interrompu avant la fin mais j'ose espérer que par la suite, Ambre trouvera un homme digne de son amour.  

  J'aime particulièrement le caractère décidé de l'héroïne malgré une certaine immaturité et un manque de vergogne certain. Mais comme Angélique ou Hannah, elle est de la race des femmes fortes que j'admire tant et c'est pour ça que j'aime ce roman.

mercredi 8 juillet 2015

Comment je suis devenu stupide

 Un autre gros coup de cœur de l'auteur Martin PAGE.
Antoine n'est pas heureux: pauvre comme Job (avec un bon diplôme peu utile), trop lucide et trop intelligent, il décide d'arrêter de...penser!
Il tente tout ou presque: alcoolisme ("maladie socialement reconnue" en allant à la bibliothèque, en rencontrant des alcooliques), le suicide (il prendra des cours de suicide! et se rendra compte qu'il ne veut ni mourir, ni vivre), une lobotomie, des médicaments, un emploi et enfin une rencontre.Le tout accompagné par son meilleur ami qui est également atypique.
"L'intelligence est une maladie. Une tare. La pensée conduit à l'exclusion."

  La différence conduit le personnage à se sentir vieux, solitaire et pauvre!  On comprend mieux sa motivation à devenir stupide et comme les autres pour trouver des amis, l'amour et un emploi épanouissant (ou plutôt y renoncer). Un joli livre sur l'acceptation de soi et sa différence.

samedi 4 juillet 2015

Manuel de survie et d'écriture

 
  Je termine tout juste la lecture de ce livre. J'ai eu l'occasion de croiser cet auteur, il y a quelques mois, il a éveillé ma curiosité et j'ai mis ses livres sur ma liste d'achats de livres. 

  Sous forme de roman épistolaire à un sens, ce livre parle du processus d'écriture en abordant l'écriture, la publication et les conditions de vie des écrivains. 
Martin PAGE répond à Daria, jeune écrivain qui lui envoie un courrier car elle écrit un roman qu'elle souhaite publier en vue d'échanger sur son travail. Nous n'avons que les réponses qu'il fait à cette jeune fille tout au long du processus de création: genèse, écriture, relecture, réécriture, recherche d'une maison d'édition avec cette question lancinante: son livre sera-t'il publié? Se rencontreront-ils?

  L'édition que j'ai a une couverture relativement austère, le titre du livre "fait sérieux", je m'attendais logiquement à un livre relativement sérieux sous forme de roman. Or, il n'en est rien! Ce livre traite de sujets sérieux avec beaucoup d'humour, une écriture que je trouve assez poétique, je ne trouve pas le qualificatif mais ça change des romans contemporains insipides. J'aime les auteurs classiques pour les efforts d'écriture et de style de leurs écrits. Je n'ai pas recensé les figures de styles ou autre, mais j'ai eu l'impression de retrouver le style d'écriture de ces auteurs classiques pour la première fois avec un auteur contemporain, ce que j'ai grandement apprécié. Peut-être que c'est une fausse impression, peut-être pas...

  L'auteur nous parle de son travail mais également de son quotidien: son chat, sa compagne, son café du matin, ses ateliers d'écriture... qui nous le rendent proche et familier, humain en un sens. Un bon témoignage du travail d'écrivain dont on parle si peu.

  En résumé, je suis agréablement surprise par ce livre et je ne devrais pas tarder à entamer la suite des quelques livres de cet auteur que j'ai achetés en même temps.

jeudi 2 juillet 2015

Bolloré contre les Guignols

https://fr.tv.yahoo.com/news/guignols-linfo-canal-menac%C3%A9s-disparition-195449003.html

  Mr BOLLORÉ aurait signé la mort des Guignols de l'info! Apparemment, il n'aime pas le programme qui se moque des autres.
Ce programme l'égratigne régulièrement lui et ses amis politiciens, c'est surtout le problème. L'esprit Charlie meurt un peu plus à ce que je vois...

  J'ai toujours trouvé que les rédacteurs avaient du courage pour se moquer, parfois peu finement, de nos dirigeants et de leurs patrons.

La pétition est ici: http://touchepasauxguignols.wesign.it/fr

Intelligente? Et après...

  Depuis quelques semaines, je me pose une question existentielle: que faire d'utile, de bien dans ma vie? Quelque chose de grand? Je ne trouvais pas. Et ce soir, à la faveur de la canicule, le sommeil ne venant pas, j'ai compris que je pouvais faire ce que j'ai voulu faire depuis mon enfance: parler, dénoncer, agiter les idées. Quel meilleur support qu'un blog (qui devrait me survivre quelques temps) pour ça? 

  Raconter des histoires vraies qui m'ont touchées ou imaginées; partager mes réflexions sur ce monde qui tourne parfois à l'envers, ce qui m'émeut ou me révolte; faire passer des idées qui peut-être aideront quelqu'un à voir sa vie différemment ou le fera réfléchir, lui fera ressentir des sentiments.

  Cela peut-être ma contribution au monde...

jeudi 18 juin 2015

Vivre tout simplement...

 
Je me découvre zèbre depuis quelques mois maintenant. Je vous imagine "oh, mais être sur-doué, c'est trop chouette!". Sauf que non, ce n'est pas "chouette", j'ai la chance de ne pas être surdouée mais seulement plus douée que la moyenne des gens.

  Etre zébré implique d'avoir un référentiel différent de la majorité des gens: des mots différents, un fonctionnement cognitif différent, des loisirs différents. Cela crée des difficultés relationnelles (on ne se comprend pas, on utilise des mots que les gens ne comprennent pas, on a des loisirs différents, on est "Mme je sais tout"), professionnelles (on voit la solution évidente mais soit on n'est pas compris, soit on se tait pour ne pas se faire qualifier de "Mme je sais tout", parfois on ne comprend pas des choses qui semblent simples aux autres car on ne nous en explique pas les implications) et une grande souffrance (solitude aggravée par une hypersensibilité et le fait de devoir choisir entre se couler dans un moule trop étroit ou s'adapter et en souffrir par une sur-adaptation constante).

  J'ai des parents toxiques qui m'ont insufflée que j'étais incapable et m'ont laissée seule avec ma différence. Je me suis pensée schizophrène, stupide (oui, je ne suis même pas capable de m'adapter au monde actuel, contrairement aux autres!). Fort heureusement, j'ai eu très tôt la bonne idée de m'analyser et ainsi, j'ai pu me rendre compte que je n'étais ni bête ni indigne d'être aimée. Je vomis ma zébritude depuis des mois, depuis que j'ai demandé les tests que j'ai fait à l'adolescence. Et puis, j'ai relu des livres de développement personnel, ce petit texte Les gens sont des cadeaux http://lespasseurs.com/personnescadeaux.html .

  Et l'amour m'a envahie, l'amour que j'ai pour moi, tout cet amour que je me suis donné il y a des mois de cela pour compenser celui que je n'ai pas reçu. Ces bizarreries, c'est moi, tout simplement. C'est le fruit de ma génétique, de mon histoire de vie aussi, des gens que j'ai rencontrés, ces livres que j'ai lus, ces films que j'ai vus.
J'ai lu beaucoup de livres pour le sujet. 
Trop intelligents pour être heureux? de Jeanne SIAUD-FACCHIN
L'adulte surdoué Comment faire simple quand on est compliqué de Monique de KERMADEC
Adulte surdoué S'épanouir dans son univers professionnel de Valérie FOUSSIER
Les surdoués ordinaires de Nicolas GAUVRIT

  Et j'ai décidé d'accepter ce cadeau empoisonné. Je suis différente dans une société où être différent, c'est se voir mise au ban de la société. Je me suis fait beaucoup de mal tout le temps que j'ai passé à essayer d'être "comme les autres" (addictions alimentaires, trichotillomanie, trichophagie, échec professionnel) sans succès. Plutôt que de m'échiner à des causes vaines, j'ai décidé de rendre mon énergie la plus productive possible. J'ai la conscience aiguë que mon passage sur Terre n'excédera pas la centaine d'année, alors franchement, à quoi bon perdre mon temps et souffrir pour des choses et des gens qui n'en valent pas la peine?? Le vrai bonheur est intérieur.

  Bien sûr, j'envie les gens normo-pensants dont la vie est bien plus simples, qui s'adaptent à la société actuelle, n'ont pas mon hyper-sensibilité, mon mode de pensée "particulier" et ce que ça implique. Mais je suis moi, c'est moi, mon destin. Alors, quitte à être différente, j'ai décidé d'avoir une vie différente et de voir ce que je peux faire de ma différence. Accepter pour vivre pleinement ma vie sans me soucier des gens. Je suis seule depuis le collège, j'en ai parlé alors au fond, ça ne changera rien à ma vie actuelle, hormis le fait que je cesserai enfin de lutter pour une fois, je lâche prise.

lundi 15 juin 2015

Mêlez vous de vos affaires!

  Je voulais retourner sur OVS à la faveur de l'été pour rencontrer de nouvelles personnes en espérant trouver des sorties originales. J'ai balayé juillet et août mais je suis restée dubitative: rien d'original, beaucoup de sorties banales et des commentaires souvent affligeants.
J'ai posté une sortie et peu après, j'ai eu droit à un commentaire sur ma sortie, un commentaire navrant. J'ai proposé une sortie nécessitant un minimum de pratique et de connaissances mais on m'a répondu que ma sortie était élitiste car pas ouverte à tous d'une façon peu amène. 
J'ai gentillement demandé plus d'explications et en quoi ça dérangeait la personne en question (qui ne semblait guère intéressée par la sortie et semblait surtout vouloir critiquer), je me suis fait qualifier d'agressive. Au bout de deux messages comme le ton est monté, j'ai rompu les chiens mais je ne comprends pas cette violence gratuite, qui m'a blessée.

  Après avoir fait le tour de quelques autres sorties, j'ai trouvé le même genre de commentaire: l'heure ne convient pas à untel, un autre écrit des commentaires hors sujet... Je ne comprends pas car pour moi, le but de ce site est le partage d'activités. Certaines activités nécessitent un minimum de connaissances (on ne pas pas faire une sortie vélo sans savoir en faire par exemple et je doute qu'un amateur soit à même de servir de professeur à un débutant qui sera à la traine).

  Oui, "Reviens à la vie réelle", les gens sont généralement étroits d'esprit et prompts à la critique, pourquoi en serait-il autrement sur ce genre de site qui réunit par définition des gens n'ayant pas un tissu amical solide ce qui suppose potentiellement un profil atypique?

jeudi 4 juin 2015

Le contrôle des chômeurs, c'est maintenant!

  J'ai relu le projet de François HOLLANDE (oui, oui, j'ai conservé le livre des 60 engagements pour la France!) et rien n'est notifié à ce sujet. http://www.parti-socialiste.fr/dossier/le-projet-de-francois-hollande

 Un petit rappel: http://www.leparisien.fr/politique/quand-le-ps-accusait-la-droite-de-stigmatiser-les-chomeurs-02-09-2014-4104621.php

  "Avec plus de 5 millions de chômeurs et environ 500 000 offres d’emploi disponibles à un instant « T » sur le marché, c’est la mise en relation efficiente entre l’offre et la demande, entre les candidats et les offres d’emploi, qui doit se développer grâce au numérique"http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/02/pole-emploi-doit-ouvrir-l-acces-aux-donnees-sur-les-chomeurs_4645957_3232.html

  Un autre rappel: On me dit dans l'oreillette que comme nous sommes en pleine actualisation, il n'est pas possible d'avoir le nombre d'offres d'emploi pour le comparer au nombre de chômeurs. Ceci dit, si c'est pour déprimer, autant s'abstenir! 
Si je mets mon domaine professionnel (support à l'entreprise), 100 km autour de chez moi, offres émises depuis 3 jours (je regarde les offres tous les deux jours), je me retrouve avec 22 offres sur le département où je vis, sans préjuger du fait que je puisse payer l'essence pour ça, sans regarder le niveau d'expérience demandé! 22 offres pour combien de secrétaires et assistantes sur mon département???

  Le problème, ce n'est pas les chômeurs en soi, c'est leur nombre qui est bien supérieur aux offres d'emploi!  Combien coûtera ce dispositif? Pourquoi ne pas mettre cette somme pour payer des formations ou aider à des créations d'entreprise (il leur faut des clients, je sais mais si elles peuvent exporter pourquoi s'en priver?) qui embaucheront des chômeurs? Le gouvernement préfère continuer les bonnes vieilles recettes qui ne fonctionnent pas!



dimanche 24 mai 2015

Le mariage de Louisa

  Je suis tombée sur cette info, il y a deux jours.

  Louisa GOYLABIÉVA,jeune Tchétchéne de 17 ans a été obligée d'épouser un général de police de 30 ans son ainé, proche du président. 

  Menacée d'enlévement, après plusieurs refus, elle a fini par dire oui.

  Le mariage forcé, le mariage des mineurs et la polygamie sont officiellement interdits en TCHÉTCHÉNIE, mais le marié est un proche du président qui a eu l'indécence de comparer ce mariage à celui de Kate et William de GALLES. Il a répondu que « Ne soyons pas hypocrites, il y a des régions comme le Caucase, où la puberté est précoce, et où les femmes de 27 ans, sont ridées comme les nôtres à 50 ans. » (des rides de chagrin, je suppose). 
Je lui souhaite qu'il se lasse d'elle et qu'elle puisse reprendre sa vie, trouver l'amour et le bonheur.

mardi 19 mai 2015

Réforme du collège, vers la mort des langues mortes?

  Je suis depuis quelques semaines déjà, la proposition de réforme du collège. Je me base sur cet article:
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/13/reforme-du-college-ce-qui-est-vrai-ce-qui-est-faux_4633220_4355770.html .
 
  "Par cette réforme, la ministre veut s’attaquer au « maillon faible » du système scolaire. « Inégalitaire », « suscitant l’ennui », « le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales » "
Si je lis bien, notre ministre de l'éducation veut s'attaquer à la minorité d'enfants qui ne suivent pas! Inégalitaire? Oui, les meilleurs auront les meilleures chances de réussite mais c'est comme ça aussi dans le milieu professionnel! Les meilleurs travaillent! Peut-être sont-ils plus aidés chez eux, c'est vrai mais l'égalité est impossible dans le domaine de l'éducation: chaque enfant/ adolescent/ jeune adulte a ses forces, ses faiblesses, un intérêt plus ou moins marqué pour les études, un projet professionnel uniques.
  Les enseignements transversaux, c'est plutôt une bonne idée car c'est une ouverture d'esprit. Mais oui, il y a un souci de manque de temps. Ceci dit, ils pourraient être proposés en option aux élèves volontaires le mercredi après-midi par exemple.
  Oui, 20 % "seulement" des élèves choisissent les langues anciennes. Mais c'est une option qui rajoute des heures à un emploi du temps chargé pour des adolescents à un âge où l'école n'est pas forcément une priorité et où se démarquer du moule est difficile à assumer! Latin = intello, insulte suprême que seuls les plus motivés des élèves vont assumer, j'exagère un peu certes...
 Un saupoudrage des cours de français avec " les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française". Une « initiation à l’étude des langues anciennes », a précisé Mme Vallaud-Belkacem devant l'Assemblée.
Elle parle des  4 ou 5 heures annuelles de travail en cours de Français sur les racines gréco-latines??? 
 L’intégration du grec et du latin à « Langues et cultures de l’antiquité », l’un des huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) créés par la réforme de la ministre. Entre la 5e et la 3e, les collégiens auront la possibilité de suivre six de ces modules censés croiser plusieurs disciplines autour d’une « démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective », à raison de trois heures hebdomadaires au maximum (le volume horaire exact sera défini par le recteur).
Les EPI, à la base, moi, je trouve que c'est plutôt une bonne idée! Ca permet de découvrir des choses un peu différentes, de faire naitre des intérêts, voire des passions. Ca ferait deux modules par an d'une heure et demie chacun, sachant que j'avais une heure de Latin (qui débordait bien sur la récréation car c'était trop court), ça revient au même. 
Mais 1 h hebdomadaire sur 3 ans contre 1 h 30 sur une demie-année si je comprends bien, ce n'est pas franchement pareil!!

A la suite des vives critiques des enseignants, un troisième volet a été ajouté à la dernière minute : la création d’un « enseignement de complément » en langues anciennes doté d’une heure en 5e et de deux heures en 4e et 3e, dépendant du volontarisme des établissements.
Donc on ne change rien! Les bons élèves déjà intéressés par ces apprentissages se dirigeront vers ces établissements pour peu que la filière choisie permette cette option. Les autres? Ils auront une initiation qui ne leur permettra pas de découvrir vraiment la richesse de ces langues anciennes.
Deux ans de Latin me permettent aujourd'hui de deviner la signification de certains mots inconnus issus des langues Latines, lire La guerre des Gaules de Jules César ou L'histoire de Rome en Français, certes; mais ces œuvres me sont familières, j'ai grand plaisir à reconnaitre des passages que j'avais traduits en cours. Les aurais-je lus en temps normal? Sans nul doute mais avoir fait du Latin peut mener des personnes moins littéraires à s'intéresser à l'immense richesse de la littérature antique, ces légendes, ces coutumes, ces guerres, cette histoire.
J'ai plaisir en allant visiter un monument (château, église...) à comprendre en gros le sens de certaines phrases en Latin: devises, documents historiques... C'est quand même plus complet que les trois lignes du mini-panneau juste en dessous!!

  J'apprends aujourd'hui le Breton, mine de rien, avoir fait du Latin m'a familiarisé avec une "déstructuration" de l'organisation des phrases radicalement différente. En Latin, le verbe est à la fin et en 2e position en Breton; la structure est également très souple... 

  On refuse une ouverture d'esprit, un apport culturel à des élèves certes en minorité pour favoriser des enseignements destinés au plus grand nombre! On refuse l'excellence à une minorité pour favoriser la "masse". En allant de plus en plus, vers la standardisation, on refuse l'émergence d'une élite au nom de l'égalité! L'égalité, ce serait de faire découvrir les langues anciennes dès le primaire, la richesse historique et les apports linguistiques peut-être une heure dans le mois et offrir à chacun dès la 6è la possibilité d'apprendre le Latin, le Grec, sa langue régionale ou pour les plus scientifiques, faire des expérimentations scientifiques de base, simples; aller au musée ou visiter les monuments de la région. Tous les enfants n'ont pas la chance le mauvais souvenir d'avoir des parents qui les emmènent trainent dans les musées et les lieux culturels. Moi aussi, on m'a trainée dans les musées en râlant (les premières années, après j'en ai compris l'intérêt) mais aujourd'hui, je m'intéresse à plein de domaines différents, si je tombe sur des articles d'actualité sur internet ou dans la presse, je m'émerveille des découvertes archéologiques petites et grandes; je vais souvent visiter les églises ou les "petits monuments" (lavoirs, calvaires, restes de portiques...) que je peux croiser en lisant les panneaux explicatifs, pouvant parfois traduire les inscriptions (mieux que le résumé succin qui y est parfois adjoint).

  Cette richesse personnelle et culturelle n'a pas de prix! Au lieu de détourner les élèves de ces enseignements et les appauvrir pourquoi ne pas mener une campagne nationale de promotion?
  Madame la ministre de l'éducation, j'ai fait deux ans de Latin au collège, du fait des options et de mon orientation, je n'ai pas pu continuer au lycée à mon grand regret. Oui, on n'était qu'une petite vingtaine issus de 4 classes, on trainait pour aller en cours, on se foutait des vêtements excentriques de la prof, on pompait les uns sur les autres pour faire nos versions et nos thèmes. On râlait car la prof avait décrété que le Latin, c'est important; on avait minimum 1 h 30 mais souvent 2 h, voire 2 h 30 de travail personnel en Latin, chaque semaine! Des contrôles toutes les 3 semaines, plus les contrôles surprise... 
Mais je ne regrette rien! Ca m'a servi pour apprendre mon vocabulaire médical, pour mon vocabulaire Espagnol, pour apprendre le Breton (même si ça remonte à loin, j'ai été habituée à des structures de phrases différentes, à faire le lien entre étymologie et noms de lieux ou noms communs); je relis régulièrement La guerre des Gaules de ce brave JC (Jules César, pas l'autre...) ou L'Histoire Romaine de Tite-Live.

  On voudrait priver des enfants, des jeunes de cette immense richesse culturelle et personnelle pour les mettre au niveau de la masse? Les philosophes des Lumières, pères de l'Académie française doivent se retourner dans leur tombe!

samedi 16 mai 2015

A l'aide... ou pas!

 
L'autre jour, je trainais sur un forum sur lequel je vais en dilettante et une personne exposait un problème épineux avec une décision très importante à prendre. Comme son souci faisait écho à une phase de ma vie, j'ai relaté mon expérience, ce que j'avais pris comme décision, mon ressenti... Je n'y ai plus repensé et plus tard, je me suis rendu compte qu'une personne jugeait mon propos déplacé en des termes assez violents.
J'ai longuement réfléchi à tout ça après avoir effacé mon message car je me suis dit que cette personne avait sans doute raison quelque part et par souci de ne pas blesser la personne qui cherchait une solution car je n'avais pas le temps de revenir sur son cas (et ne l'ai pas fait car je n'ai nulle affinité avec elle et c'est à elle de prendre la meilleure décision possible). 

  Sur le coup, j'ai eu du mal à digérer parce que je comprenais pas d'où vient une telle agressivité et des mots si blessants de la part d'une autre personne que la personne concernée qui est, au fond, la seule à devoir juger si mes propos sont ou non déplacés. 

  Puis, je suis retournée sur ce forum, j'ai relu quelques sujets et j'ai mis le doigt sur une chose: la majorité des gens cherche à se faire plaindre! Ils veulent qu'on leur dise que ce qu'ils vivent est horrible mais qu'ils vont s'en sortir, qu'on pleure avec eux, et cætera! Ils attendent qu'on les questionne sur leur histoire, qu'on leur dise que ça va s'arranger, que notre cousin Machin ou cousine Machine a vécu exactement pareil et a survécu. Que oui, leur maquillage maison a été mal conservé et qu'ils ont eu une allergie, c'est horrible. Tandis que j'ai toujours dosé scrupuleusement les conservateurs et que les rares fois où j'ai eu un doute sur la conservation d'un produit, je l'ai senti, ai examiné la texture avant de décider ou non de le jeter. Je ne suis pas du tout à cheval sur les dates de péremption, mais au moindre doute, c'est poubelle! Par contre, tant que le produit semble bien visuellement et olfactivement, je l'utilise à mes risques et périls; j'en assume la responsabilité (et je n'ai jamais eu de souci d'ailleurs!). Et c'est ça le souci: je leur dis que j'ai pris une décision et que j'en ai assumé la responsabilité après avoir mûrement pesé le pour et le contre. Mais ils veulent que je leur dise si oui ou non, ils doivent jeter ou utiliser ce produit en particulier et pas un produit cosmétique "du même genre"!

  Moi, quand j'expose un problème, je cherche certes à me libérer d'une émotion en l'exprimant mais surtout des éléments pour nourrir ma réflexion et à savoir comment les autres ont fait concrètement pour s'en sortir, comprendre le mécanisme du problème pour m'en inspirer en prenant des éléments un peu partout et me créer ma solution en prenant note de leurs erreurs et leurs difficultés pour rester vigilante et anticiper, faire des recherches complémentaires. Une situation approchante même de loin m'intéresse car elle contient souvent des éléments qui peuvent me servir de base de réflexion. Je ne donne jamais de recettes en x étapes à respecter scrupuleusement! Je donne des conseils, des éléments de réflexion et bien souvent des "liens externes" (livres, sites internet, blogs...) qui ont servi à nourrir ma réflexion. 

  Je n'ai pas d'exemple précis en tête, mais raconter à quelqu'un comment on a vécu et ce qu'on a mis en place pour faire le deuil d'un ami cher qui a déménagé à propos de questionnements au sujet d'un collègue de travail dont on est très proche au point d'être intime avec mais qui va être muté relève du même mécanisme, pas au même niveau mais les solutions restent les mêmes (à une échelle différente): rester en contact par mail ou sms, se voir quand on passe dans la région reste valable dans les deux cas. S'inviter ou s’appeler se fait plus facilement pour un ami que pour un collègue, on est d'accord.
Mais en fait, les gens attendent qu'on leur dise combien on est triste pour eux; que ce n'est pas grave, ils se verront ou se feront d'autres collègues/ amis. Ils peuvent s'appeler ou s'envoyer des mails. Mais rien, sur les sentiments, la façon de vivre ce deuil, les solutions concrètes à mettre en place (dans les actes ou la façon de voir les choses). Ce n'est pas exactement la même situation donc ce n'est pas valable, transférable! J'ai très mal choisi mon exemple, mais je ne trouve pas de bon exemple.

  Si mon voisin me dit qu'il n'arrive pas à faire pousser des tomates et que moi, j'ai le même souci avec des radis, je vais prendre le temps d'en discuter avec lui car les causes (et les remèdes) peuvent être identiques! Manque d'eau, terre pas assez riche ou aérée, insectes nuisibles, animaux qui viennent manger en douce les plantes du potager... les causes et les solutions peuvent être communes ou pas, mais son expérience peut m'aider à avancer dans ma réflexion ou envisager de nouvelles solutions.
Il n'y a pas à juger que tomates et radis ne sont pas au même niveau, que ça n'a "rien à voir", que le fait qu'il me parle de ses expériences n'est pas approprié! C'est en ayant une vision globale que l'on peut se faire une opinion juste et explorer des pistes auxquelles on n'aurait même pas pensé! 
Malheureusement, la majorité du temps, le dit-voisin voudra juste trouver une oreille compatissante auprès de laquelle se plaindre et rejettera les solutions que je lui propose par envie de partager mon expérience, confronter expériences et idées!

  Je viens seulement de le comprendre alors qu'une fois de plus, on m'a dit que ce que j'ai vécu n'a "rien à voir" alors que je vois le lien qui est évident! Il faut juste prendre la peine de faire un "transfert", se poser la question de l'intérêt des solutions que j'ai mis en place (qui ne sont pas à prendre en intégralité, il faut piocher des éléments de solution) et de réfléchir à la façon d'adapter la solution! Mais ça, je ne vais pas le dire... parce qu'il ne m'est jamais venu à l'idée de donner des solutions clé en main aux gens. Je ne l'ai jamais recherché pour ma part, comment pouvais-je savoir??

  Pourtant, c'est bien expliqué dans mes livres sur la surdouance. Il va vraiment falloir que le zèbre que je suis très certainement se penche enfin sur la question et en parle à un professionnel pour avoir une meilleure compréhension du gouffre entre moi et les autres.

mardi 12 mai 2015

Azenor, fille de parents toxiques: le livre


J'ai commencé, il y a quelques semaines, maintenant à écrire sur le thème de mes parents toxiques. 
Cet écrit reprend en majorité, ce que j'ai déjà écrit dans ce blog en plus étoffé. J'ai eu besoin de briser le silence, sortir "ça" de moi (je dis toujours "ça", je parviens de plus en plus à dire "mon souci de parents toxiques" mais c'est dur!). 

  J'ai fini par trouver un service en ligne gratuit pour la publication, ça vaut ce que ça vaut mais pour le moment, hormis la mise en page laborieuse et une police non standard, je n'ai pas eu à m'en plaindre. 

  C'est le livre que j'aurais aimé trouver, que j'ai longtemps cherché: le récit de quelqu'un qui s'en est sorti. Je n'ai menti en rien, ma mémoire a occulté énormément de choses donc le récit n'est pas très développé au niveau de mes souvenirs (j'ai fait quelques modifications mineures dans un souci d'anonymat), mais j'ai étoffé mes réflexions sur les conséquences des parents toxiques et les moyens de s'en sortir. 

  Ce "problème" est un puits sans fond, de toutes manières, il y a toujours des conséquences qui ressortent mais plus on vide le sac et plus on arrive à vivre. Je viens de me rendre compte que je suis trichotillomane et trichophage, j'en parlerais ailleurs et plus tard. J'ai fait le plus gros, restent les "troubles mineurs" à traiter... mais je me sens enfin assez forte pour gérer ça "en héroïne" avec des moments de doute, des erreurs mais la force de soulever les montagnes, la volonté d'y arriver sans jamais baisser les bras que j'ai toujours eues, mais j'ai plus de force que jamais pour me battre!

http://www.leseditionsdunet.com/temoignages/3349-azenor-fille-de-parents-toxiques-comment-je-me-suis-reconstruite-azenor-elorac-9782312036410.html

Ce livre raconte comment il est possible de se reconstruire après avoir vécu avec des parents toxiques puis un pervers narcissique. Il livre un témoignage sur les dommages psychologiques et physiques (addiction au sucre) qui résultent de ce mal trop souvent invisible.
Azenor ELORAC
218 pages; version papier 12 €; version pdf 8, 40 €

  Après relecture sur papier, je me suis rendu compte qu'il y a des répétitions et des fautes d'orthographe, mais quand on est dedans depuis des semaines, on n'a plus le recul nécessaire pour les voir. Je ne peux malheureusement pas les corriger sauf à payer un prix exorbitant pour un simple changement de fichier. J'avais pensé faire une impression papier pour ma relecture mais j'ai pensé qu'un tirage du livre pour voir la mise en page notamment était moins cher et plus profitable. J'aurais dû m'abstenir. Je suis vraiment désolée de ce désagrément.


jeudi 30 avril 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 28: Le stress

 
J'ai acquis une hyper sensibilité au stress du fait de mes parents toxiques. Je "plie" quand je suis soumise à un stress, notamment dans la vie professionnelle, chose qui est très difficile à expliquer à un patron car c'est mal vu.

  Quoi que je fasse, j'écoute toujours ce qui se dit autour de moi. Zèbre ou pas, j'écoute souvent deux conversations en parallèle dans le bus; chez moi, j'entends les portes qui claquent et les conversations des voisins ainsi que les bruits de la rue quelle que soit l'attention que requiert la tâche que je suis en train d'effectuer.

  De même, mes yeux si je ne suis pas seule dans la pièce surveillent ce qui se passe du coin de l’œil, comme si je surveillais que tout se passe bien. Cela me permet aussi de noter de petits détails sympathiques: un oiseau sur une branche, un papillon qui vole dans l'air. J'ai l'impression que les gens ne sont pas comme ça et je ne n'arrive pas à savoir si c'est lié à mes parents toxiques, à mon intelligence supérieure à la moyenne ou si c'est normal.

  Une situation de stress me ramène au temps où petite fille, ma mère me grondait et où je n'avais pas le droit de me justifier ou de tenter d'atténuer ma faute. Il n'y a jamais eu de pardon suite à ces engueulades ou d'explications calmes.

dimanche 26 avril 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 27: Le coût des parents toxiques

  Je m'étais promis de calculer ce coût le jour où tout cela serait terminé. Forcément, je vais faire un calcul "à la louche", voire à la pelleteuse car parfois je vais devoir faire de grosses approximations à partir du moment où j'ai vécu seule (soit 5 ans) car je ne veux pas prendre en compte le moment où j'ai vécu avec un pervers narcissique, ce qui fait que pour avoir le coût réel, je dois multiplier certains totaux par deux. Mais j'ai besoin de savoir...

Livres de développement personnel (je compte ceux que je n'aurais pas acheté autrement, celui sur les accords toltèques, je ne le compte pas!): 237.94 €
Ceux relatifs à la solitude, à l'intelligence supérieure, au relooking sont comptés dedans car je suis presque sûre qu'avec des parents aimants, je ne les aurais pas achetés!

Achats compulsifs de bonbons, gâteaux, produits de grignotage (je pars sur une base de 3 € en moyenne avec environ 20 achats par an): 60 x  5= 300 €
Séances de psy à 40 € la séance: environ 5 séances (partiellement remboursées mais je compte le coût total) 200 €
Programmes de développement personnel: 121, 30 €
Achats enfantins (jeux de société, kinder surprise et autres choses auxquelles je n'ai pas eu droit étant petite, la plupart ayant fini à la poubelle): entre 30 et 50 €, je pense, je vais mettre 40 €
Fleurs de Bach (achetées l'an dernier et ce n'était pas contre le stress! J'avais pris un petit flacon de rescue que j'utilise régulièrement depuis des années et un gros flacon de Honeysuckle (chèvrefeuille) acheté pour la première fois, il y a des frais de port comptés dedans):  25 €

Total: 924.24 €

  Je ne compte pas l'impact psychologique, physique, affectif et social, bien évidemment... mais j'avoue que je pensais que cela m'aurait coûté un peu plus, dans les 1 500 €, mais c'est déjà bien assez. Je ne sais pas, mettrais-je la même somme de côté pour réaliser un grand projet qui me tient à cœur, ce fameux grand projet que je cherche pour donner un but à  ma vie? Ou réaliser ces fameux rêves que je n'ai jamais peu réaliser et que ma mémoire a occultés, ces rêves que je cherche désespérément à retrouver dans ma mémoire. Par contre, il est possible que je revende des cadeaux inutiles faits par mes parents...

samedi 25 avril 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 26: Le jour où j'ai retenté de leur en parler

  J'ai retenté de parler de leur souci  à mes parents, il y a quelques jours, le résultat a été le même, néant!
Une remarque blessante, j'ai répondu que j'en avais assez de leurs remarques blessantes et qu'ils me rappellent que je ne suis pas "bien". "Mais qu'est ce qui te prend?" et c'est tout, le néant! Il n'y a eu ni réaction, ni discussion, rien du tout.

  Au moins, je n'ai pas le regret de ne pas avoir tenté de leur parler, j'ai apprécié la séance de cinéma qui a suivi, en ne repensant pas à ce qui venait de se passer, en vivant au présent.

  Maintenant? C'est fini, j'abandonne, je laisse tomber, je n'ai pas de regret, j'ai essayé , ils sont dans le déni, même en leur mettant ces écrits sous les yeux, rien ne changera vraiment durablement. Je n'ai rien à perdre à être moi mais tout à gagner, si je l'avais fait avant, j'aurais commencé à vivre plus tôt, mais je n'étais pas suffisamment forte pour tenir le choc...

Serge Atlaoui bientôt exécuté?

  Il semblerait d'après ce que j'ai lu ce matin que le Français Serge ATLAOUI emprisonné depuis 10 ans en Indonésie soit prochainement exécuté. Mardi, son ultime recours a été rejeté. 

  Il avait fait deux jours de travaux de soudure dans une usine d'acrylique (croyait-il) qui cachait un laboratoire d'ecstasy. Le travail était bien payé mais il a remarqué qu'une pièce était inaccessible. Si cela est vrai, qu'aurais-je fait en pareil cas? La même chose, j'aurais fini mon travail sans me poser de questions (il devait rester deux jours sur place), pris mon chèque et je serais rentrée en France sans chercher plus loin. 

  Coupable ou innocent, à mon sens, le trafic de drogue ne mérite pas la peine de mort. D'autant plus qu'on ne pourra jamais être certains à 100 % qu'il est bien coupable, or c'est une lourde responsabilité que de retirer une vie qu'on ne pourra rendre.

  Je ressens le même écœurement que d'habitude quand il s'agit de peine de mort, je n'en dirai pas plus, je laisse la parole à Voltaire qui en parla, mieux que je ne le ferai jamais, dans le Dictionnaire philosophique.




lundi 20 avril 2015

Je suis mince et je m'en fiche!

 
Je suis tombée l'autre jour sur un article sur la grossophobie (intolérance envers les gros), je ne suis pas franchement convaincue du terme employé. Il faisait le parallèle entre la sanction pénale de l'incitation à l'anorexie et la tolérance à l'égard du surpoids.
Je suis tombée de liens en liens sur un autre article qui parlait de la criminalisation des sites pro-ana (qui valorisent l'anorexie).

  Je pense qu'il serait, au fond, plus simple que chacun se mêle de ce qui le regarde. Dès qu'on sort de la norme, on est montré du doigt. Ce genre de comportement n'aidera pas quelqu'un mal dans sa peau à aller mieux. Je mets à part, les cas extrêmes de maigreur ou de surpoids qui nécessitent plus qu'on tende une main bienveillante à la personne concernée: de l'écoute et de l'acceptation de la personne qu'elle est sont je crois les éléments clé, elle se prendra en charge le moment venu et se tournera vers les oreilles attentives et les mains tendues autour d'elle.
Je suis mince, très mince, mon poids est "bloqué" à la limite du sous-poids depuis mon enfance. J'ai eu des remarques comme quoi, je devrais manger plus (qui finit les plats lors des repas en famille? Moi!).

  Je mange normalement, je me fais toujours un goûter (thé, gâteau ou fruit) en rentrant du travail ou pour casser la monotonie d'un jour de chômage, pour savourer le we... Quoique je pense que niveau quantité, quand je cuisine moi-même, je mange plutôt plus que de raison, mais ce sont des choses saines (les crudités notamment les radis sont mon pêché mignon, les fruits ne restent généralement pas longtemps dans mon frigo, les pâtes en sauce ou les plats légumes/viande/ herbes aromatiques ne trainent pas longtemps non plus). Je rationne plus facilement les produits industriels: je prévois tel plat pour tant de repas, un paquet de gâteau pour un petit-déjeuner et un goûter tout simplement parce que je sais qu'ils sont moins rassassiant tout en étant riches en sucres et en sel dont je me méfie pour ma santé dans une cinquantaine d'années car je sais que si j'ai des soucis de santé, je vais le regretter. C'est un peu comme un fumeur: soit tu assumes de dépenser ton argent en t'abîmant la santé et en risquant d'avoir des soucis de santé que la société prendra en charge en creusant le trou de la sécurité sociale pour râler que "si j'avais su..."; soit tu essaies de rester raisonnable en pensant à ta santé future. 
Je vais comme d'habitude partir dans tous les sens, mais je ne trouve pas normal que les industriels puissent mettre des "merdes" dans les produits qu'ils vendent et que les gens vont manger: du sucre qui n'a rien à faire là, du sel en quantité astronomique (je mange sans sel, hormis les radis car je ne vois pas de différence au goût et je sais qu'une alimentation normale apporte déjà la moitié de la quantité maximale de sel qui est de 4 g/ jour et c'est très très vite atteint!). Je ne parle même pas des additifs alimentaires.
Si je me fais des pâtes carbonara, il y a des pâtes, de la crème liquide, des lardons, du gruyère râpé, du poivre et c'est tout! Dans les plats préparés, la liste d'ingrédients fait facilement 3 lignes, je suis d'accord avec le fait qu'il y ai des conservateurs mais pas avec le reste.

  Bref, je ne trouve souvent pas à m'habiller dans les magasins de prêt à porter hormis quelques enseignes, je ne peux pas mettre de pantalon sans ceinture... 

  Mais j'ai souvent des remarques: des médecins quand je les vois pour la première fois (malgré le carnet de santé et la courbe de poids qui a toujours été proche de la limite inférieure et qui atteste que je ne suis jamais malade ou presque), des hommes (mon ex mari m'avait dit qu'avec lui, j'allais prendre du poids; vu les grignotages intempestifs auxquels j'ai activement participé, je comprends qu'il ai pu le penser mais en quoi, ça le regarde?). 
 Mon addiction au sucre refait surface quand je perds le contrôle de ma vie, que je n'arrive pas à gérer ou à trouver le chemin vers les résultats que je me suis fixés, quand je me retrouve impuissante face à la vie. Le reste du temps, elle est inexistante ou presque: je me fais plaisir raisonnablement.  

  Je suis en bonne santé, je ne fais de tort à personne, je mange de tout en respectant mon corps et ma santé, mêlez vous de vos affaires! J'ai une addiction au sucre que seuls les gens les plus proches connaissent mais ce genre de réflexion ne fait qu'augmenter mon mal-être, je dois me justifier sans cesse et c'est fatigant. Je crois qu'accepter chacun comme il est, valoriser chacun pour les efforts qu'il fait pour améliorer sa vie, le rassurer quand il est fait des erreurs et lui tendre la main quand il tombe trop bas pour se relever seul est le meilleur moyen d'aider quelqu'un à aller mieux et à gérer ses troubles alimentaires. 

vendredi 17 avril 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 25: Mes projets d'avenir

  L'ombre de mes parents toxiques pèsera toujours sur mes épaules, je le sais mais je vais faire avec et minimiser au mieux cette présence. Concrètement, je les vois très peu et on ne s'appelle guère. Parfois, je les vois deux dimanche de suite s'il y a une invitation familiale mais c'est rare et là, c'est trop pour moi.

  En fait, il faut que je les empêche de me dévaloriser! Mais vraiment leur couper l'herbe sous le pied soit en partant, soit en disant que je m'en fous. Je sais qu'un jour, je ferai une allusion à cet endroit brûlé qu'est mon enfance, quand je serai prête mais je pense que cela ne saurait tarder et que cela sortira d'un seul coup sans prévenir. Je me fiche des conséquences, sur ma famille et ma relation avec mes parents, ce qui compte, c'est de me libérer et je suis prête à couper les ponts alors, je peux toujours essayer.

  Mon addiction au sucre semble perdre du terrain. Ce soir, je commençais un nouveau boulot, ça stresse toujours après quelques mois de chômage. Je m'achète des chocolats à Noël et à Pâques, c'est une tradition que j'ai perpétuée, même en vivant seule. J'ai hésité à en prendre un ou deux avec le thé du retour à la maison, mais non, j'ai préféré croquer des radis. J'ai pris un gâteau un peu plus tard pour me caler jusqu'au dîner car je me lève tôt et mange donc tôt. Mais c'est tout! 

  N'est-ce pas stupide de se laisser détruire par des gens qu'on voit/ a au téléphone moins d'une demie-journée par mois? Un mois de 30 jours en comptant qu'on dort 12 heures par nuit (qui se couche à 23 h et se lève à 11 h le lendemain matin s'il ne doit pas se lever? Je me lève maximum à 9 h sauf si je me suis couchée tard la veille.). 12 heures x 30 jours, ça fait 360 heures par mois. Je vois mes parents deux fois par mois, j'arrive à midi, je repars à 17 h - 18h, soit 11 h 00, plus 30 mn au téléphone (en étant très généreuse!), ce qui fait 11 h 30. Ca fait 3, 19 % de mon temps "de veille" (donc le temps de sommeil n'est pas compté, je fais toujours de chouettes rêves du fait d'une imagination trop vive mais ça ne compte quand même pas!). Est-ce que ça en vaut la peine? Non! 
Oui, mes parents, ma sœur sont négatifs et me pompent mon énergie, je sors vidée des rares fois où je les vois mais il y a mon frère, les chats, le chien, les fleurs du jardin, mon neveu, les livres que j'emprunte à mon père, le repas (forcément meilleur que ce que je me fais pour moi-même, je me motive parfois à cuisiner mais mon matériel de cuisson n'est pas de première qualité, budget serré oblige et cuisiner "pour de vrai", ça coûte cher surtout avec de la viande.).

  Je vis seule, chez moi, je gère ma vie comme je l'entends, est-ce que ça en vaut la peine? Le passé est derrière moi, il me faut juste vivre, vivre comme je l'entends. C'est le plus beau cadeau que je puisse me faire!

mercredi 15 avril 2015

Moi, Azenor B. , fille de parents toxiques 24: Qui suis-je?

  Je ne me demande actuellement qui je suis vraiment. Bien des choses qui font partie de moi proviennent de ce que mes parents m'ont imposée d'être dans l'espoir d'être aimée quand je serai assez bien, de ce qu'ils m'ont collé comme étiquette pour que je rentre dans leur moule ("tu es comme ça, je le sais mieux que toi!"). Ils ont voulu me faire entrer dans un moule trop petit pour moi, moi qui rêvait d'un grand destin.
Oui, j'ai fait des activités artistiques tant que cela rentrait dans ce qu'ils voulaient pour moi! Faire du Breton? Mais pourquoi???? Donc non! J'ai dû attendre de partir pour pouvoir m'inscrire à un cours. J'aurais aimé faire l' école Diwan, j'y ai pensé sérieusement mais vu le rejet, j'ai abandonné.

  Pourtant, c'est simple: pour devenir moi, je n'ai qu'à définir ce que je suis et agir, penser comme mon moi! Ca, c'est la théorie; en pratique, c'est plus compliqué... Je dois "inventer" une façon d'être, d'agir, de parler, de me coiffer, m'habiller, me maquiller, penser qui se rapproche de mon idéal. 
Je veux faire craquer ce corset une bonne fois pour toutes, depuis des années, j'avance pas à pas mais c'est un apprentissage bien trop long! 

  J'ai été niée en tant qu'individu depuis toujours. Et je souffre de ne pouvoir être moi car une fois partie de chez  mes parents, je me suis rendu compte que je ne savais plus ce qui relevait de l'inné et de l'acquis, ce qui était moi, qui venait des évènements que le destin m'a envoyé et ce qui venait de mes parents toxiques. 

  Je veux vivre, je veux en finir avec tout ça une bonne fois pour toutes, il est grand temps! La seule chose qui m'empêche d'être moi est dans ma tête donc en théorie, je peux changer cela. Mais voilà, le cerveau malgré sa grande intelligence est un paresseux qui va au plus facile et changer suppose changer ses habitudes.  http://oserchanger.com/blogue_2/2010/07/14/changer-une-habitude/

  Alors tant pis! Les acteurs y parviennent bien alors je vais "jouer mon propre rôle" pour que mon cerveau enregistre que je peux être moi sans me mettre en danger (parce que le cerveau cherche avant tout la sécurité, instinct de survie quand tu nous tiens!). Quand il aura intégré cette possibilité, j'espère sincèrement que j'arriverai enfin à montrer qui je suis vraiment.
La colère m'habite car il n'est pas juste que je me débatte avec tout ça depuis des années par la faute de mes "parents", je ne demandais qu'à vivre heureuse et en paix!